Carnet de route
Croire aux prises invisibles
Le 23/01/2023 par Thys Julien
Dernière itération dans la série «travailler une voie à son niveau max», cette séance «dans le dur» au Thaurac a réservé de belles surprises, quelques déceptions et révélé un secret de l'escalade venu du Nord : comment tenir sur des prises invisibles !
Arrivée donc au bien nommé «Mur des lamentations» par un samedi frisquet mais sous un doux soleil (quoi qu'intermittent), notre courageuse équipe se composait de Julien (moi), Louis, encadrant également intermittent, Antonin, Fabrice, Tom - Alex (une seule personne) et Ingunn, jeune grimpeuse norvégienne venue corriger l'impair et qui allait impressionner par sa dextérité.
Après un échauffement dans le 5/6 (où je m’apercevais du lien certain entre mon mental fébrile et ma crève latente), Ingunn décidait de foncer dans la fameuse 7a «Facom», avant que ses vétérans Louis et Antonin (il y avaient déjà passé plusieurs journées) ne l'accaparent - on imaginait pour plusieurs heures...
Car tel était le grand objectif de cette journée, réussir à enchaîner cette voie dont toute la difficulté tient dans un segment, le crux des crux...
Crux que notre amie norvégienne finit par passer après quelques tentatives, avec une sorte de simplicité désarmante... Quant à moi j'échouais tout simplement, mes pieds ne trouvaient aucune berge et mes doigts commençaient à souffrir.
La belle surprise fut l'enchaînement d'Antonin dès sa première tentative, première 7a enchaînée qui plus est (je crois), bravo!
Hélas, malgré plusieurs tentatives, Louis ne réussit point l'enchaînement, et se saisit de son appareil photo pour se consoler (sans doute) en nous mitraillant.
La 6c d'à côté, ardue mais plus clémente, fut le lot de consolation des recalés du 7.
Les clichés de Louis servirent aussi à découvrir le secret de la grimpe norvégienne (voir illustration), croire aux prises invisibles et serrer bien fort... ça finit par passer, si si...
Julien



