Carnet de route

Rabanel, la revanche

Le 17/02/2024 par Blandine ARSON

Rabanel, la revanche

L’idée est venue lors d’une discussion avec Pierro sur la sortie du samedi.
Nous y étions allés pour l’équiper pour Caussenard mais il nous avait manqué 20 mètres de corde et j’étais repartie frustrée de ne pas avoir touché le fond.
Pierro, d’accord, me demande de préparer les kits ce que je fais. A sa tête, je comprends que prendre une seule corde de 170 mètres de long n’est pas une bonne idée. Mais puisque c’est fait, nous partons comme ça.
Nous c’est Thierry, Stéphane, Léa, Pierro, Rachel son invitée américaine et moi. Guilhem ayant prétexté un vague anniversaire que sa famille lui souhaitait et qu’il avait oublié … toutes les excuses sont bonnes pour ne pas faire la marche d’approche !
Tout le monde est presque à l’heure au rendez-vous et nous partons (avec la fougasse que Pierro a failli oublier rattrapée in extremis).
Thierry, dont la santé n’est pas complètement rétablie, ne vient que pour profiter de l’ambiance. Il décide de partir en avant pendant que nous nous équipons pour ne pas nous retarder. Et il part avec … les deux kits dont celui qui contient la corde de 170! Pour quelqu’un qui n’a pas la forme…
Je le remercie chaleureusement car je m’étais préparée à porter moi-même ce kit “de l’enfer”.
Pierro commence alors à équiper et je passe en second pour créer la fiche topo.
Stéphane me suit. Les filles ensuite. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas fait ça. La première mise en poids dans le baudrier me stresse. Mais les gestes reviennent et la descente se déroule sans problème à l’exception de trois ou quatre petits cailloux venus de plus haut (je ne citerai personne vu que tout le monde aura reconnu Stéphane).
Même si nous utilisons la totalité du matériel supplémentaire que j’avais embarqué et que Pierro réclame sans cesse des mousquetons supplémentaires, l’équipement est parfait.
Arrivés en bas, nous prenons rapidement une collation sauf Pierro qui a encore oublié sa fougasse. Cette fois-ci en haut. Personne pour la lui rapporter.
Nous décidons de descendre l’éboulis pour voir la suite mais nous avions prévu une journée courte et pas de quoi descendre plus bas.
Après une brève histoire du lieu racontée par Pierro, nous imaginons Martel sur sa planche, éclairé par une bougie. Sans être aussi extrême, l’idée de tester des techniques ancestrales comme la descente en échelle nous traverse. Ceux du club qui ont connu ça pourraient peut-être nous faire essayer à l’occasion… c’est sur cette réflexion que nous décidons d’entamer la remontée.
Je suis désignée d’office pour déséquiper.
Les filles montent les premières. Puis Stéphane. Puis Pierro. Je passe donc la dernière avec la consigne de défaire tous les noeuds. On remontera la corde d’en haut.
Le premier noeud me prend un temps fou. J’en ai oublié la logique. Puis ça va plus vite.
Au fur et à mesure que je monte, la corde pèse de plus en plus. Je me maudis d’avoir pris une corde si longue…
Pierro me surveille et m’attend pour les pendulaires. Un premier, petit, me permet de comprendre ce qui va m’arriver. Mais le grand c’est autre chose. Un vrai tour de manège, adrénaline garantie!
La suite est plus simple (sauf le poids de cette f…cking corde).
Sur la plateforme Pierro et Stéphane sont prêts à la ravaler. Pendant qu’ils s’y attellent, je déséquipe la vire au doux son des “t’es morte!” lancés par Pierro pour me rappeler de bien me longer.
Je passe ensuite devant laissant à Stéphane le soin de déséquiper la dernière partie.
À l’arrivée, les filles sont déjà reposées. Il semblerait que j’ai été un peu longue.
Thierry a presque eu le temps de finir son bouquin au soleil.
Il nous fait un petit cours de poignée longée (ou chaussée suivant les écoles) pour compléter le travail fait sur les vires et mains courantes.
La journée a été très instructive pour moi. Et j’ai bien retenu la leçon: 170m c’est trop long quand la descente est aussi fractionnée!
Et nous voilà repartis. Pas d’arrêt au bar. En cause : certains avaient un certain stage avec Rémy.
Léa remet à Thierry l’EPI numéro 9 emprunté le jeudi. J’en suis témoin. Et c’est toute ce que j’ai à dire a propos de tout ça.
 
crédits photo: Pierro et Blandine

 







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