Carnet de route
L'aven de la débrouille
Le 10/12/2022 par Blandine ARSON-CACERES
10:00 Un samedi venteux et froid. Nous sommes trois à nous geler sur le plateau d’Aumelas. Heureusement Olivier connaît les lieux et nous trouvons rapidement l’entrée. A l’intérieur, l’absence de vent est un soulagement. On a presque chaud.
Léonard constate rapidement l’état de l’équipement sur place. Les spits sont rouillés, trop vieux et la plupart du temps inutilisables. L’équipement est donc long et fastidieux pour Léonard.
Mais la cavité est sympa et variée: descentes, ramping, désescalade…
Nous constatons très vite que nous n’avons pas embarqué assez de matériel et Léonard fait des allers-retours pour récupérer des cordes aux endroits où elles sont moins utiles pour nous permettre d’atteindre les deux étroitures qui mènent à la salle des gourds. Pendant ce temps, Olivier et moi nous offrons des séances de pose devant les concrétions.
La salle scintille, elle est très belle. Nous décidons de nous arrêter pour déjeuner et réfléchir.
Le constat est là. Nous n’avons plus de cordes. Et il reste un puits de 35 mètres qu’il serait dommage de ne pas explorer. Une eau chaude plus tard,
l’idée germe de retourner au camion chercher une corde supplémentaire. Et c’est ce qui se passe.
Vers 15h, nous sommes tous à nouveau devant le puits mais cette fois-ci nous avons de quoi y descendre.
C’est donc heureux que nous arrivons en bas.
Le retour se passe plutôt rapidement et après la remontée du grand puits, Léonard décide qu’il est temps pour moi d’apprendre à déséquiper. Je m’en occupe donc même si ça ralentit notre progression. Nous avons appris à passer facilement une déviation. Cela nous fait gagner du temps.
Le passage des étroitures est plus compliqué en montée. Après quelques cris d’Olivier qui maudit je ne sais quoi, nous parvenons à les passer.
De mon côté c’est plus l’escalade qui pose problème. L’aide, la patience et les conseils de Léonard sont précieux. Un des fractionnements me prend du temps à déséquiper. Je fais l’équilibriste et force à bout de bras. Mais je finis par y arriver. Le temps avance et Léonard reprend le déséquipement.
Il fait déjà nuit noire quand nous sortons à 19:30. Mais nous sommes heureux d’avoir pu aller jusqu’au bout.






