Carnet de route
Encore un Week-End de Folie....
Le 26/07/2022 par LECLERCQ Michel
Ce week-end, la section était un peu en lattente....
Jeudi je propose tout de même de faire une sortie de nuit et j'ai quelques volontaires. Mais Alain Planchon nous envoie un message : "les Oules de Freissinières sont en conditions ainsi que le torrent de Chichin"...
Pour les néophites, les Oules de Freissinières est un des plus beaux canyons de France et il fait partie du Top Ten Européen, sont voisin, le torrent de Chichin ne démérite pas non plus mais d'un niveau technique et surtout aquatique moins élevé...
Aussitôt, Max et Gladis, initiateurs canyon depuis deux mois se manifestent, "Freissinière ça ne se refuse pas !" partants, puis Amjad, Betty, Gilles, Alain, François et, après avoir convaincu Sylvie, votre serviteur.
Et nous voilà neuf membres de la section Canyon à prendre la route avec les embouteillages estivaux vendredi après-midi pour rejoindre les hautes-alpes, L'argentière la Bessée puis la belle vallée de Freissinière, haut lieu des compétitions de cascades de glace.
Samedi matin à 9 heures le groupe se réuni sur le parking du départ pour, la météo étant incertaine, le torrent de Chichin dit "Dormillouse".
Une heure de marche rude et nous voilà au pont romain qui enjambe le canyon duquel nous apercevons son fameux syphon engravé par une grosse crue en début de semaine.
La descente commence dans une eau trouble et nous constatons les dégats causés par la crue, certains amarrages détruits ou recouverts de boue, de la boue séchée recouvrant les paroies rocheuses jusqu'à 10 mètres au-dessus de nous, arbres arrachés, vasques engravées empéchant les sauts... Spectable forçant l'humilité et nous faisant réaliser que, pris par une telle crue, le canyonneur n'a aucune chance !
La descente s'effectue tout de même dans de bonnes conditions et lorsque nous arrivons au final de 150 mètres un geiser magnifique nous appelle et nous impressionne au départ de la dernière cascade de 50 mètres.
J'équipe la partie la plus technique qui mène au départ de la cascade et explique aux copains comment franchir le Geiser pas si compliqué que ce qu'il parait...
Nous nous retrouvons tous en bas sans encombre, les pieds dans 30 centimètres de boue due à la crue le coeur léger et encore admiratif de cette magnifique cascade dont certains me disent que c'est la plus belle qu'ils aient vu.
Attendez demain c'est encore plus beau !
Retour aux véhicules, petite bière au bistrot du coin puis resto à L'argentière et Dodo.
Dimanche 24 juillet, 08 heures 30, même rendez-vous que la veille sur le parking des canyons. Il y a du monde, beaucoup de randonneurs et un groupe de canyonnistes déjà devant nous.
A nouveau une heure de marche et nous arrivons au départ un peu stressés pour certains car les Oules de Freissinière, même annoncées avec un débit idéal est un canyon toujours en eau et technique.
Le groupe s'équipe et le top départ est donné à 10 H 15.
Tout de suite la mise à l'eau est rafraichissante car l'eau est très froide. Les sauts et toboggans commencent nous jettant dans de belles vasques avec quelques mouvements d'eaux faisant vite comprendre qu'avec des débits supérieurs le danger est évident.
L'eau est limpide, le soleil radieux, la configuration du canyon exeptionnelle.
Que du plaisir, sauts, nages, toboggans, petits rappels, nous conduisent enfin à la partie la plus technique du canyon, les grands rappels et le passage sous le fameux Geiser en queue de cheval qui fait la réputation de cette grande classique que tout canyonniste digne de ce nom doit avoir sur sa liste de courses...
Sylvie équipe le départ jusqu'à la grande vasque que l'on atteint en rappel ou par un saut de 10 mètres que nous faisons bien entendu pour certains...
J'équipe la suite qui mène au relai du Geiser et je donne les conseils à Gilles qui me suit.
Une attente innatendue se fait à cet endroit car le groupe de trois personnes devant nous est beaucoup plus lent que nous pourtant à 9...
Mais pas de souci, c'est la Loi de la tolérance et nous attendons patiamment leur passage.
Que cette descente est EXEPTIONNELLE, l'eau qui rugit, le geiser et ses embruns qui inspire le respect et une vue grandiose sur la vallée face à nous et les cascades lointaines de Dormillouse que nous avons descendu hier.... A couper le souffle.
Et dire que mon copains Jean-Eric rêve de faire ce canyon depuis 30 ans et n'a pas voulu venir avec nous parcequ'il avait une soirée Salsa.... Non mais JED, t'es Con ou quoi ?
Bref, passage magique et pratiquement indescriptible tant la nature est géniale.
La suite continue, rappels, sauts, toboggans et le pont de l'arrivée est enfin atteint en 5 heures d'une belle descente...
Le groupe se rejoint à nouveau aux véhicules et, après nous être changés, bu la petite bière artisanale offerte par Alain en échangeant euphoriques pour certains nos impressions, il nous faut malheureusement laisser cette belle vallée et ces deux canyons d'exception que j'apprécie particulièrement et que j'ai toujours grands plaisirs à visiter pour rejoinde Montpellier.
Une fois de plus merci la Vie !







