Carnet de route
Aven de la LEICASSE (34)
Le 24/03/2023 par LECLERCQ Michel
24 mars 2023, avec Pierre et Guilhem du SCAL de Montpellier et par un matin pluvieux et brumeux, nous partons déséquiper une cavité majeure des Grands Causses l'aven de la LEICASSE.
Ce superbe réseau sous le massif de la montagne de la Séranne de 22 km de développement et d'une profondeur de 354 mètres est surnommé l'Everest souterrain du Larzac Sud et s'adresse pour atteindre cette côte à des équipes de spécialistes aguerris à la spéléologie de pointe.
Humblement nous visons seulement d'atteindre la gigantesque et sublime salle Edmond Milhau en l'honneur du berger qui a découvert l'entrée de la cavité.
Le départ du premier puits s'avère plutôt étroit et il nous faut affronter plusieurs passages délicats pour atteindre des dimensions ou nous nous sentons à l'aise...
Deux magnifiques puits sont descendus allègrement et nous commençons notre progression dans des volumes impressionnants pour trouver la partie surnommée la jonction qui devrait nous amener vers la fameuse salle Milhaud.
Malheureusement, notre sens de l'orientation et de l'observation nous trahi et nous nous retrouvons confrontés à des amoncellements de blocs instables, puis des étroitures à passer, un méandre infame, une rivière qui sort de nulle part, de la marche courbé en deux avant de terminer sur un ramping d'une centaine de mètres que nous ne finissons pas, avec les avants bras endoloris...
Mais elle est où cette P.....ain de salle !
La fatigue commençant à se faire sentir nous rebroussons chemin. Sauf que dans ces dédales souterrains, tous se ressemble et se confond et le stress de s'être perdu se manifeste un peu.
C'est là, t'es sur ? On arrive de là, je te dis que je reconnais l'endroit... Bref la panique de ne pas retrouver le chemin du retour.
Nous arrivons enfins dans une grande salle ou se font les bivouacs avec un gros bidon en plastique bleu qui recueille l'eau tombant du plafond. Plus tard nous apprendrons qu'il s'agissait peut être de la fameuse salle. Bref nous ce que nous voulons c'est retrouver les cordes qui nous mènerons à l'air libre.
A force de recherches et de persévérances, nous trouvons enfin le toboggan équipé en fixe et là, nous savons que nous sommes bien sur le chemin du retour....
Le retour ou il faut affronter les étroitures du départ qui, pour certains d'entre nous avec des fesses un peu trop généreuses se montre compliqué.
Je suis le dernier et déséquipe les puits profitant ainsi tout de même de la beauté de cet aven mythique qui se mérite. Faisant celà, j'ai une pensée admirative aux ouvreurs qui ont consacré des centaines d'heures d'effort, de froid, de peur, d'espoir et de persévérance pour nous offrir une telle cavité à la réputation non usurpée...







