Carnet de route
Quans le mythe devient réalité
Le 28/05/2023 par ARSON-CACERES Blandine
C’est là que tout a commencé. Il y a deux ans, alors que fraîchement séparée du père de mes enfants, je me promenais avec mon père, il m’a proposé d’aller voir une curiosité locale et m’a amenée devant l’abîme du mas Raynal.
Je me suis allongée sur la pierre pour tenter de voir le fond. Lorsque j’ai levé la tête j’ai vu 4 spéléologues. Il y avait qq chose de majestueux dans cette apparition. D’où sont-ils sortis exactement ? C’est assez flou dans ma mémoire.
Mais c’est à ce moment précis que j’ai su que je voulais faire de la spéléo. Moi aussi je voulais, un jour, descendre là. Et résoudre le mystère de ce bruit d’eau que l’on entend au fond sans la voir.
Qu’elle ne fut pas ma surprise d’apprendre que c’était précisément là qu’allait avoir lieu la sortie d’intégration!
C’est donc dans une ambiance très particulière que je me suis apprêtée à entrer dans cet abîme mythique.
Guilhem et Pierro m’ont proposé de les accompagner, un peu avant le reste du groupe.
C’est Guilhem qui équipait sous les conseils de Pierro. Il avait peur d’être trop lent.
Mais, en fait, il m’a donné le temps d’admirer la grotte. Et l’impression de l’avoir pour moi toute seule. C’est vert, c’est moussu, c’est feuillu, c’est féerique.
Que c’est beau! Je m’émerveille.
La chance nous sourit il ne fait même pas froid.
La Grande arche est superbe. La trouée lumineuse faite par le soleil du matin donne de belles lumières.
Après le toboggan, nous arrivons sur une pierre (qui s’avèrera plus impressionnante vue de dessous). L’attente est un peu plus longue. Il fait un peu plus froid aussi. Guilhem prend son temps. Il appréhende.
Visiblement l’équipement à cet endroit fait carrément flipper.
Le puits suivant nous éloigne de la beauté magique du lieu. Le fond est moins joli. Nous explorons l’aval de la rivière qui fait un boucan d’enfer. Les vieilles poutres métalliques et la carcasse de moto rouillant dans l’eau gâchent un peu le paysage.
Puis nous revenons sur la plage de sable. L’occasion de prendre en photo un mignon petit champignon qui pousse sur un morceau de bois flotté.
Et puis les autres arrivent.
Notre petite plage se remplit. Le reste ressemble plus à une sortie ordinaire: repas pris en commun; Félicitations à Gaëlle: Le mas Raynal pour une première sortie, chapeau! ; Stéphane se sert du morceau de bois pour s’assoir, écrasant allègrement notre petit champignon. Bref, une sortie classique.
Avant de remonter, avec Guilhem nous décidons de nous mouiller un peu en allant visiter l’amont de la rivière. Ceux qui l’ont déjà fait disent que ça vaut le coup. En effet, c’est plus joli que l’autre côté. Plus calme. Moins bruyant. L’eau est transparente et très belle.
La remontée se fait tranquillement. La lumière a changé. C’est encore plus joli.
Une fois que tout le monde est sorti et que le tas de noeud est démêlé, un dernier regard en arrière. Le mythe est devenu réalité. Il va me falloir trouver un nouveau rêve …
Blandine




